L’un des manuscrits les plus surprenants du Moyen Âge
L’un des manuscrits les plus surprenants du Moyen Âge

L’un des manuscrits les plus surprenants du Moyen Âge

L'un des manuscrits les plus surprenants du Moyen Âge

Le procès du Christ par Lucifer

Dépoussiérée par la bonne féé numérique, la Fondation allemande pour la recherche (Deutsche Forschungsgemeinschaft) nous livre une bien étrange œuvre : un manuscrit du Moyen Âge qui présente le procès de Lucifer contre le Christ. Dans ce manuscrit de 1461, le diable intente un procès contre le Christ, qu’il accuse d’être entré illégalement dans son domaine afin de libérer des âmes.

Aussi surprenant que ça puisse être, le procès suit strictement les formalités judiciaires. Moïse et Aristote seront, en autres, les avocats du Christ. Lucifer, quant à lui, est représenté par Bélial. La cour est dispensée par le roi Salomon.

L'accusation porte sur la Descente du Christ aux Enfers/Limbes. D'abord, la décision du jury est favorable au Christ, mais dans un second temps, Bélial obtient l'âme des damnés au Jugement dernier.

Mais d’où vient cet étrange manuscrit et pourquoi ? L’auteur du « Litigatio Christi cum Belial » provient de l’évêque et canoniste Jacobus de Teramo (1349–1417). Loin d’être uniquement fantaisiste, il s’agit d’une allusion en filigrane à des événements historiques de l’époque : la fin de la papauté d’Avignon et de son retour à Rome (1378).

Récemment, il a été suggéré que le personnage Bélial a été conçu comme un manuel juridique illustrant la procédure canonique d’un procès pour les profanes tels que les huissiers, les avocats, etc. Ouvrage à succès, l’Église catholique l’a ensuite mis à l’index.

Vous pouvez retrouver l'intégralité de cette édition entièrement numérisée sur la DFG (Deutsche Forschungsgemeinschaft). Des informations supplémentaires y sont disponibles.

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